SAVOIR(connaissances générales et spécifiques)

CONNAISSANCES GENERALES

1- Cadre législatif, réglementaire, économique et jurdique du secteur

Dans un environnement comme celui de la banque où la microfinance, l’aspirant à une fonction d’auditeur interne doit avoir les connaissances de l’enviromment réglementaire. Identifier l’instance qui réglemente le secteur d’activité. Par exemple, en Afrique Centrale, c’est avoir une connaissance des textes de la COBAC qui organise l’activité de l’audit interne au sein des banques et microfiance. Prendre aussi connaissances des textes qui encadrent certaines activités (ceci sera fait en profondeur lors de chaque mission d’audit interne auprès des services concernés au sein de l’entreprise).

Collecter également les textes concernant les volets économiques et juridique. Par exemple, avoir une connaissance du code de travail, de la conventions collectives.

2- Stratégie, objectifs et plans d’actions de l’organisation

Il est impératif que l’auditeur interne prenne connaissance des objectifs de l’organisation. Ces derniers sont déclinés et communiqués à toutes les directions/services. L’auditeur interne doit savoir ce qu’il en est des objectifs de l’organisation, afin de pouvoir mieux rédiger son plan de mission. Cette compétence est plus recommandée pour le responsable de l’audit interne, car c’est ce dernier qui élabore le plan de mission. 

3- Organisation et environnement de l’entreprise et du groupe

Un bon auditeur interne est celui qui comprend l’organisation et l’environnement dans lesquels il évolue. il est amené à donner un avis sur la bonne marche de l’entreprise et pour cela il doit avoir une bonne connaissance de ce qui s’y pratique. A chaque fois qu’il y a des changements au sein de l’entreprise, il doit être au courant et s’en approprier, afin de continuer de donner un avis basé sur la situation en temps réel.

4- Grands processus et procédures de l’entreprise

La compréhension de l’entreprise passe par la connaissance des différents processus. Pour être plus pratique, nous allons prendre le cas d’une entreprise qui fait dans l’achat et la vente. Ses principales activités c’est l’achat et la vente. Ces derniers seront considérés comme les processus métiers ou opérationnels. Pour vendre et acheter, le top management met en place des stratégies, et ces processus niveau top management sont appelés les processus de Management, enfin, dans les opérations d’achat vente, la structure a besoin d’avoir une idée de ce qu’elle a vendu, d’où la comptabilité, par exemple. Tous les autres services qui aident aux opérations d’achat et de vente sont considérés comme des processus support, car aide à la réalisation des processus opérationnels.

Il est donc important pour un auditeur interne de mieux connaitre ces processus car ils feront l’objet d’audit. De ce fait, l’auditeur interne doit concevoir une cartographie des processus de son entreprise afin de mieux comprendre le fonctionnement. 

5- Outils bureautiques

Dans ses travaux au quotidien, l’auditeur interne utilise les outils bureautiques comme le pack office. Word pour la rédaction des rapports ou des comptes rendus, Excel pour le traitement des données, Powerpoint pour la présentation des résultats de la mission. D’autres outils sont également utilisés, mais il s’agit des plus courants.

Il faut tout de même noter que Excel est très important car utile dans les principales phases d’une mission d’audit interne. A la préparation quand il faut collecter les données et effectuer ses échantillons. Dans la phase de réalisation quand il faut conforter les constats.

6- Gestion de base de données et requêtes informatiques

Dans ses travaux préliminaires, l’auditeur interne est amené à solliciter ou à faire des extractions du système d’information afin d’obtenir des données pour effectuer des tests. Ainsi, il est requis pour ce dernier, une certaine aisance dans l’exploitation des bases de données et des requêtes informatiques. Il n’a pas besoin de savoir comment écrire une requête, ce serait un plus mais pas indispensable. On attend de lui qu’il sache ce qu’il doit obtenir comme information du système d’information.

7- Langues étrangères utilisées dans les zones d’implantation de l’entreprise

En fonction de l’implantation des entités de votre organisation, il est indispensable de connaître la langue locale pour plusieurs raisons. Déjà il sera plus facile de se faire comprendre et de mieux comprendre son interlocuteur. Être sûr que les demandes d’informations sont comprises, pour éviter des va et vient interminable. Effectivement cela permet aussi de gagner en temps lors des échanges. 

Par exemple, si vous avez une filiale qui se trouve dans un pays anglosaxon ou espanique, la connaissance de l’anglais et de l’espagnol dans ces cas est un plus.

8- Technique de management

Il faut entendre ici, des aptitudes à manager une équipe. Comprendre son collaborateur. Animer une équipe, faire face à des difficultés et les remonter. Un dernier élément non négligeable est de savoir écouter l’autre. Notons qu’une mission d’audit interne est un projet et savoir le manager est indispensable pour sa bonne réalisation.

CONNAISSANCE SPECIFIQUES

1- Règles déontologiques du métier

Ce code de déontologie a pour objectif de promouvoir une culture d’éthique au sein de la profession d’audit interne. Il s’applique aux personnes et aux entités qui fournissent des services d’audit interne. Il est important de préciser que tout corps de métier peut décliner son propre code de déontologie.

Nous allons énumérer les 4 principes :

  1. a) Intégrité : l’intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de la crédibilité accordées à leur jugement.
  2. b) Objectivité : Les auditeurs internes montrent le plus haut niveau d’objectivité professionnelle en collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l’activité ou au processus examiné. Les auditeurs internes évaluent de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se laissent pas influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui.
  3. c) Confidentialité : les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des informations qu’ils reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu’avec les autorisations requises, à moins qu’une obligation légale ou professionnelle ne les oblige à le faire.
  4. d) Compétence : Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les savoir-faire et expériences requis pour la réalisation de leurs travaux.

Pour accompagner ces 4 principes, des règles de conduite ont également été établies (cf fichier joint).

2- Notions de comptabilité, finance, système d’information, fraude…

Les processus au sein de l’entreprise comme nous l’avons vu plus haut, sont assez variés et leur compréhension est indispensable pour l’audieur interne. 

De par le cursus académique, les auditeurs internes ou les candidats à ce poste disposent déjà des notions dans plusieurs domaines, car sont souvent recrutés pour la plupart avec un niveau Master.

Il faut noter qu’il n’est pas nécessaire d’être un expert de ces domaines, mais il faut avoir une connaissance suffisante de quelques domaines. 

3- Méthodologie et techniques d’audit (dont analyse des risques d’une organisation/ dispositif de maîtrise des risques

La méthodologie et les techniques d’audit sont indispensables. Il est important pour un auditeur de se faire une mise à niveau s’il n’a pas suivi à la base une formation ou n’a pas une bonne connaissance de la méthodologie d’audit interne comme le précise la définition de l’audit interne.

Il faut relever qu’en l’absence de méthodologie ou de mauvaise technique d’audit interne, le rendu des travaux attendus de l’auditeur interne ne sera pas ce qui est attendu de ce dernier. La problématique de la valeur ajoutée de l’audit interne peut être msie en cause au sein de la structure.

Il est de ce fait important de connaitre ce qui est attendu de nous dans chaque phase d’une mission d’audit interne et comment la conduire de façon à donner une assurance raisonnable sur le degré de maîtrise des activités au sein de l’entreprise.